Hypothèses alternatives
Certaines personnes estiment que les agroglyphes, ou du moins certains, ne peuvent pas être des fabrications humaines. Ainsi, les motifs les plus complexes ne pourraient pas avoir été réalisés de façon secrète et dans la durée d’une seule nuit par un simple groupe de plaisantins, même organisés; de plus, certains débris causés par des radiations sont très difficiles à reproduire. Elles tentent aussi d’argumenter en faveur de l’ancienneté des agroglyphes.
Plusieurs théories pour expliquer l’origine non humaine (naturelle, surnaturelle, extraterrestre) de ces agroglyphes ont été avancées depuis les années 1960. Aux débuts du phénomène, deux hypothèses s’affrontaient : l’hypothèse naturelle et l’hypothèse d’une cause ufologique. De nombreux groupes marginaux proposent leur propre explication du phénomène, en accord avec leurs croyances, la plupart sans une réelle méthodologie ou rigueur d’analyse (voir liens externes). En effet, seule une approche scientifique rigoureuse (à l’instar d’une enquête policière sur la scène d’un crime), portant non seulement sur le relevé des indices physico-chimiques sur le terrain et particulièrement sur les indices communs à un grand nombre d’agroglyphes, mais aussi sur l’inventaire géographique, et dans le temps, des phénomènes recensés. Seule une telle méthodologie pourrait permettre de trancher en faveur d’une des quatre hypothèses émises à ce jour (humaine, naturelle, surnaturelle, extraterrestre). Le placement de caméras de surveillance dans les zones les plus concernées par ces phénomènes (telles le Wiltshire en Angleterre) devrait également permettre d’avancer dans cette investigation.
Phénomène naturel
Plusieurs théories ont été émises attribuant aux agrolyphes une origine naturelle (tourbillons de vent, « éclairs en boule », vortex de plasma, etc.). On pense entre autres à des champs magnétiques. Cette hypothèse a été avancée pour plusieurs raisons : des personnes peuvent se sentir mal sur un crop circle, avoir des maux de tête ou des nausées. De plus, certains appareils électroniques sont défaillants. Enfin, on mesure aussi sur certains crop circles des champs magnétiques plus élevés que la normale. Cependant cette hypothèse perd toute vraisemblance au regard de la perfection et de la complexité des formes géométriques produites par le phénomène qui se caractérise tant par des formes circulaires ou elliptiques, généralement multiples et symétriques, que par des motifs radiaux ou angulaires, parfois symétriques, parfois asymétriques. Ce double constat, de complexité et de perfection, écarte également d’emblée la possibilité d’une origine humaine.
Origine extraterrestre
Parmi les groupes les plus sérieux qui étudient ces phénomènes, « BLT Research » (http://www.bltresearch.com/). Les chercheurs de ce groupe ont découvert des isotopes radioactifs rares dans les agroglyphes, ils ont aussi trouvé des modifications structurelles profondes dans les nœuds des plantes tressées (et non simplement couchées) et ont fait germer des graines extraites de celles ci. Il faut ajouter que la complexité des motifs est en constante évolution.
Boules de lumière
W. C. Levengood et N. P. Talbott défendent l’hypothèse selon laquelle les agroglyphes sont réalisés par des boules de lumière (en anglais : Balls of light), qui sont à mettre en relation également avec les phénomènes de Foo fighters. Selon eux, de telles boules de lumières émettraient des micro-ondes qui réaliseraient la forme dans les blés. L’origine de ces boules n’est pas précisément définie.
Dans un article de 1999, Levengood et Talbott prétendent que les blés ont été irradiés. E. H. Haselhoff (2001) propose dans la foulée un modèle physique explicatif[2].
Joe Nickell[3], membre du Committee for Skeptical Inquiry, a mis en question la fiabilité de ces résultats : l’analyse n’avait pas été faite en double-aveugle et il semblerait que les laboratoires ne puissent pas distinguer les épis de blé qui proviennent des agroglyphes de ceux qui n’en proviennent pas, si on ne leur donne pas l’information avant toute analyse. De plus, le modèle de Haselhoff (2001) n’explique pas comment les micro-ondes coucheraient les épis de blé ni comment ils traceraient la forme de l’agroglyphe dans le champ, mais seulement une possible différence de longueur entre les épis.